J’ai découvert Bram Van Velde en 1990 à Grenoble, par ses écrits enfin ses paroles qu’il a échangé avec Charles Juliet. D’abord émue et bouleversée par l’homme, j’ai ensuite rencontré sa peinture, rencontre intense. Compagnon de regards, de pensées… par intermittence, aujourd’hui, il remonte en moi comme une évidence.
Partir du figuratif pour aller vers l’abstraction… S’arracher du connu, du reconnaissable, pour s’ouvrir à l’inconnu sans contraintes ni limites. Laisser monter à la surface une matière non pensée, non filtrée… Connaître ce tressaillement qui nous saisit quand la vie parle à la vie et que la chose est là toute proche, frémissante mais si fragile, si vulnérable, si vite enfouie.