Quatre Sans-Abri morts, Jérémie, Morsure, Tadeusz et l’Errante reviennent dans un lieu de la ville, un squat « là où tout le monde vient dormir », dire les quelques heures avant cette mort, comme l’autopsie de ce qu’ils avaient dans la tête et dans le cœur juste avant. De ce temps unique, conjugué sans cesse au présent, émerge des paroles sur la rue, les squats, l’hiver de la ville, et sur ce qui les a poussés vers ce point de rupture définitif.
Bruit est un texte court, rapide et brusque, ordonné en 12 scènes, 12 bruits. Les mots sont simples. La syntaxe bousculée aiguise notre vigilance. Sans ponctuation ou si peu, il respire au présent les traces d’une mémoire en état de choc.
Si leur corps disparaît, l’écho de leur voix persiste.